Un géant délaissé !

Après avoir présenté ses principales caractéristiques physiographiques, et reconstitué l’histoire des mesures et recherches qui y ont été mené en hydrologies.l., ce papier réalise une synthèse des travaux menés sur ce bassin, depuis la période coloniale, en compilant les principales sources de données passées et actuelles.
Tour à tour y sont abordés et discutés les principaux résultats concernant les variations spatio-temporelles de(i)sa pluviométrie, dont le régime est affecté par la migration saisonnière de l’ITCZ,(ii)son hydrologie qui a connu bien des soubresauts,(iii)sa géomorphologie fluviale, et(iv)son cœur de bassin ou « Cuvette Centrale », vaste dépression de forêt pluviale en partie ou totalement les « pieds dans l’eau » en fonction du cycle hydrologique du fleuve.
A l’heure où les données terrain font cruellement défaut, la télédétection permet d’appréhender le fonctionnement hydrique de ce dernier secteur difficile d’accès. Contrairement au bassin de l’Amazone où les fluctuations du niveau d’eau des plaines d’inondation (varzéas) sont très dépendantes du fleuve auquel elles sont reliées par d’innombrables chenaux (lesfuros), les zones humides de la Cuvette Centrale le sont bien moins car elles sont plus élevées et se déversent lentement dans le drain central par d’imperceptibles écoulements superficiels de type « nappe fluviale ».
Des estimations de flux de carbone et d’émission de GES sont également discutées et comparées avec celles de l’Amazone. Enfin, ce travail s’achève par la présentation de 7 hypothèses concernant le fonctionnement hydro-pluviométrique de ce bassin.
Ce papier vise aussi à susciter l’intérêt de la communauté scientifique, dans l’espoir que le Congo sera l’Amazone de demain………
Le lecteur avide de données chiffrées ou souffrant d’insomnie est donc invité à parcourir ce document pour y trouver son bonheur.