Suivre les mouvements des panaches mantelliques en cartographiant leurs anomalies de température le long des rides médio-océaniques
L’histoire de la Terre est marquée par des cycles de construction-destruction de supercontinents, au cours desquels les continents ont été morcelés entre des océans naissants puis ré-assemblés. Tracer ces mouvements de plaques tectoniques de surface et comprendre leur lien avec la dynamique mantellique profonde implique d’avoir à disposition des « bornes fixes », ou référentiels. Les panaches mantelliques du domaine Atlantique, qui sont des zones de remontée de matériel mantellique chaud considérées comme ancrées à la base du manteau, sont classiquement utilisés pour reconstituer ce puzzle continental car ils laissent une trace (chapelets d’îles volcaniques ou trace de point chaud) sur les plaques en mouvement. Une équipe internationale1 montre dans une étude publiée dans Nature Communications que certains de ces panaches, comme celui des Açores, ont en fait une mobilité équivalente à celle des plaques Africaine et Nord-Américaine, questionnant de facto l’utilisation de ces bornes pour suivre la dérive des continents au cours de temps géologiques… Pour la première fois cette question est abordée de façon globale, à travers l’enregistrement en température de basaltes mis en place le long de la ride médio-Atlantique et par l’utilisation de modèles numériques 3D haute résolution couplant mouvements mantelliques et tectonique des plaques.

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