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Evolution des ammonoïdes et évènements anoxiques océaniques au Crétacé
19 novembre 2019 | 10h00 – 11h00 CET
Les ammonoïdes sont un composant majeur du biota marin au Crétacé. Ces céphalopodes occupent au cours de cette période une grande variété d’environnements allant des milieux épicontinentaux peu profonds aux zones méso-pélagiques du domaine océanique.
Leur paléobiodiversité est marquée par une phase d’augmentation significative qui débute au Berriasien et atteint son maximum au Cénomanien; suivie par un déclin progressif jusqu’au Maastrichtien.
La phase de diversification qui caractèrise le Crétacé inférieur et le Cénomanien est très loin d’être uniforme. Elle est ponctuée par une succession de “mini-crises” suivies par des radiations adaptatives dont l’ampleur est variable. Ce schéma évolutif est tout particulièrement flagrant à partir de l’Hauterivien terminal jusqu’à l’Albien supérieur.
A partir d’études régionales sur la limite Cénomanien/Turonien (OAE2), une des causes évoquée pour expliquer ces variations de la biodiversité des ammonoïdes est le développement global de conditions anoxiques dans les bassins sédimentaires lors des transgressions de la partie moyenne du Crétacé. La validité de cette hypothèse reste à tester à l’échelle de l’ensemble des OAE apto-albiens dont l’expression semble très contrastée. De plus, les effets potentiels des “préludes anoxiques” hauterivien (événement Faraoni) et barrémien (M.B.E.) restent à être évalués.
En prélude à un projet de recherche porté par l’auteur en collaboration avec les Universités de Brême, du Caire et de Manchester, ce séminaire se propose de discuter cette hypothèse à partir d’exemples pris sur les marges sud et nord de la Néo-Tethys, mais aussi dans les bassins andins (Équateur, Perou) et sur la marge proto-Atlantique (Maroc).