Etudes géologiques des minéralisations aurifères de la ceinture de roches vertes de Yanfolila (Mali Sud)

Salia COULIBALY soutiendra sa thèse (co-tutelle entre l’Université de Bamako et l’Université Toulouse 3)

Le Jury sera composé de :
Michel DUBOIS, rapporteur
Véronique GARDIEN, rapporteure
Bénédicte CENKI, rapporteure
Olivier VANDERHAEGHE Directeur
Mamadou Lamine BOUARE Directeur
Michel GREGOIRE, examinateur
Stefano SALVI invité, co-encadrant
Ousmane WANE invité, co-encadrant

Résumé

Le district minier de Komana est localisé dans la ceinture de roches vertes de Yanfolila au sud du Mali, dans le domaine Baoulé-Mossi du craton ouest-africain. Il est constitué de deux gisements aurifères : Komana-Ouest et Komana-Est. Ces gisements sont encaissés dans une série métasédimentaire (métaconglomérats, métagrauwackes, shales noirs, cherts, micaschistes à chlorite et chloritoschistes), comprenant des niveaux métavolcaniques basiques à intermédiaire, puis intrudée par des granitoïdes d’affinité calco-alcaline (monzodiorite, granodiorite, monzogranite).

Les deux gisements sont localisés dans des couloirs minéralisés subverticaux orientés NS, les roches métasédimentaires et métavolcaniques présentent une schistosité S2 subverticale, de direction NNE-SSW et de plan axial de plis affectant une foliation S0/1. Ces structures sont recoupées par des bandes de cisaillements ductiles et une schistosité de crénulation, par des veines de quartz +/- carbonates, ainsi que par un réseau de failles et de diaclases. Localement, en bordure ouest du couloir minéralisé, les métagrauwackes sont affectés par des plis ouverts avec des plans axiaux subhorizontaux. L’ensemble de ces structures sont compatibles avec un raccourcissement E-W et un allongement N-S à l’exception des plis ouverts à plan axial et axe subhorizontaux qui sont compatibles avec un raccourcissement vertical.

Les compositions chimiques des chlorites et phengites associées aux faciès encaissants indiquent un métamorphisme de faciès schistes verts avec une température de 250 à 400°C et une pression de 1 à 1,3 Kb, soit un gradient de haute température/basse pression. 

L’or visible apparaît sous trois formes : (1) en inclusion dans les cristaux de pyrite 2 disséminés et ayant une orientation préférentielle parallèle à la schistosité S2, (2) en remplissage de fracture des pyrites 2 moulées par la schistosité S3, (3) ou sous forme libre dans les veines de quartz-carbonates V2. Toutefois, l’or en remplissage de fracture des pyrites 2 représente la forme la plus répandue.

Ces gisements présentent les caractères généraux des gisements orogéniques. Les minéralisations aurifères se mettraient en place en contexte de marges convergentes suite à un évènement se manifestant par la mobilisation-transfert de l’or et la circulation des fluides métamorphiques depuis un niveau structural profond pré-enrichie, avec dépôt des minéralisations disséminées dans des roches mafiques, puis dans des veines encaissées dans différentes lithologies à un niveau structural plus superficiel. L’or serait progressivement remobilisé à partir de trois sources probables : des métabasites d’affinité tholéiitique, des métasédiments à composante basique et des métagrauwackes riches en graphite.

Mots clés : Mots clés : Craton ouest-africain, Mali, Paléoprotérozoïque, ceinture de roches vertes, gisements d’or orogéniques, pyrite.