Climat : alerte sur les sites archéologiques
De la grotte Chauvet à l’île d’Yeu, des sites préhistoriques sont sous haute surveillance. L’espoir : comprendre comment le changement climatique les menace. Et éviter la disparition de peintures rupestres.
La grotte de Gargas, sur la commune d’Aventignan, dans le piémont pyrénéen, recèle la plus spectaculaire concentration de mains peintes (il y a environ 27 000 ans) par nos ancêtres Homo sapiens. Un peu plus de 230 mains négatives ornent les parois rocheuses, offrant un témoignage exceptionnel sur la culture gravettienne au Paléolithique supérieur. Problème : chaque année, entre janvier et avril, une tache blanche se forme sur un panneau orné et semble l’effacer en partie. « Elle est signalée depuis longtemps, mais finit heureusement toujours par disparaître, laissant les peintures intactes », rassure Bruno Lartiges1, spécialiste de climatologie des milieux souterrains.
Ce phénomène rappelle toutefois que la préservation des grottes ornées repose sur un équilibre fragile, qui peut être affecté, notamment, par le changement climatique. D’où le lancement du projet de recherche Decaclim, dont Bruno Lartiges assure la coordination. « À partir de l’étude de trois sites – Gargas, la grotte aux Points d’Aiguèze (Gard) et la grotte de Villars (Périgord) –, notre objectif est de comprendre quels peuvent être les effets des modifications du climat sur ces écosystèmes et d’identifier les situations critiques ou points de bascule risquant de déboucher sur une altération rapide du patrimoine orné. »
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Contact GET: Bruno Lartiges