Toits et lacs au secours de l’eau potable en Inde
En Inde, une gestion simple des eaux de pluie et d’un lac local permet de pallier les nappes polluées pour l’eau potable.
Comment approvisionner en eau potable les populations d’une région aux nappes phréatiques polluées ? La question se pose de façon pressante dans des zones arides et semi-arides en Inde, où les aquifères surexploités sont contaminés par le fluorure et l’uranium, quand ce n’est pas par les éléments issus des intrants agricoles. Les scientifiques de l’IRD et leurs collègues de l’Indian Institute of Science à Bangalore ont planché sur le sujet dans un territoire du district de Chikkaballapura, à l’est du Karnataka. Les eaux souterraines y étant devenues impropres à la consommation, il s’agissait de mobiliser les ressources de surface. Comme la zone ne dispose que de quelques petits cours d’eau éphémères, ils ont évalué la capacité de collecte des eaux pluviales sur les toitures et dans les retenues collinaires avoisinantes comme alternative pour l’approvisionnement en eau potable. La pluviométrie annuelle moyenne sur cette zone est de 700 mm, la quantité d’eau de pluie pouvant être collectée depuis les toitures existantes est suffisante pour répondre aux besoins en eau potable, mais pas pour l’ensemble des usages domestiques. Ceux-ci peuvent par contre être couverts par le prélèvement dans un lac quasi permanent, situé dans les parties supérieures du micro-bassin versant, qui stocke 300 000 m3 d’eau, ne nécessitant qu’une filtration de routine et une chloration.
Cette étude prouve que des pratiques assez simples de gestion durable de l’eau permettent de remplacer les eaux souterraines contaminées pour la consommation humaine.
Lire plus sur le site d’IRD le Mag’ (article rédigé par Olivier Blot, IRD le Mag’)
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