En Sibérie, le dégel saisonnier du permafrost augmentera de plus de 60 % d’ici 2100

Le permafrost de la Sibérie centrale donne des signes de réchauffement significatif. Une étude internationale, dirigée par Laurent Orgogozo, maître de conférences à l’Université de Toulouse au sein du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET-OMP – CNES/CNRS/IRD/UT), a simulé les conséquences du réchauffement climatique sur le permafrost. Celui-ci subira un dégel significatif d’ici 2100 quel que soit le scénario de changement climatique considéré. Ces résultats ont été publiés dans l’édition de décembre de The Cryosphere.

Le permafrost (parfois aussi appelé pergélisol) est un sol gelé en profondeur tout au long de l’année, recouvrant un quart des terres de l’hémisphère nord. La présence de pergélisol affecte fortement les flux d’eau, la stabilité des sols et les conditions environnementales, avec des conséquences importantes pour les écosystèmes et les activités humaines en régions froides. Les forêts boréales, par exemple, forment l’un des plus larges biomes sur Terre et 80 % d’entre elles sont installées sur du permafrost. En raison de la complexité des processus biophysiques, quantifier l’évolution du pergélisol nécessite des modèles à haute résolution.

Lire la suite sur le site de l’Université de Toulouse.

Contact GET: Laurent Orgogozo

Sources :

Future permafrost degradation under climate change in a headwater catchment of central Siberia: quantitative assessment with a mechanistic modelling approach
Thibault Xavier, Laurent Orgogozo, Anatoly S. Prokushkin, Esteban Alonso-González, Simon Gascoin, Oleg S. Pokrovsky
The Cryosphere, décembre 2024

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