La ressource en eau dans la province de Chacabuco au Chili : de l’incertitude aux impacts environnementaux
La qualité de l’eau potable est l’une des préoccupations majeures des populations. Pour la connaître, plusieurs données sont essentielles, telles que les répercussions des activités polluantes sur un point d’eau par exemple. Si ces données ne sont pas recueillies, analysées et partagées auprès des habitants, leur perception de la ressource en eau peut être erronée, entraîner de la méfiance et ainsi influer sur leur comportement. C’est ce que révèle une étude interdisciplinaire réalisée par des sociologues et géochimistes du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (CNRS/IRD/CNES/UT3 Paul Sabatier) et des géographes du laboratoire Géographie de l’environnement (CNRS/UT2). Dans un article publié dans la revue Sustainability Science, ils abordent les incertitudes sur la qualité de l’eau dans la Province de Chacabuco (région métropolitaine de Santiago) au Chili et les effets qui découlent de ce manque d’informations.

Les chercheurs et chercheuses ont établi des données en sciences humaines et sociales et en biogéochimie sur un sujet peu étudié dans cette région minière du Chili, malgré les enjeux sanitaires et environnementaux. Ils ont concentré leurs recherches dans la province de Chacabuco, une région particulièrement marquée par une très forte pression sur la ressource en eau, à la fois d’origine naturelle (sécheresse) et anthropique (forte croissance urbaine, intensification agricole, industrialisation et activités minières). En analysant les données collectées, ils ont voulu comprendre comment l’incertitude sur la qualité des eaux des hydrosystèmes est devenue centrale dans les représentations sociales des habitants, malgré le manque de consensus concernant le risque d’une pollution métallique (en arsenic notamment).
Découvrez la totalité du communiqué de presse sur le site de l’université de Toulouse 3 et sur le site du laboratoire GEODE.
Contacts GET: Eva Schreck, Sylvia Becerra