Le mystère des cristaux du gouffre d’Esparros

Reportage CNRS Le Journal

En novembre 2021, une équipe composée notamment de scientifiques du Laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP, CNRS, Cnes, IRD, Université Toulouse III – Paul Sabatier) a mené une expédition dans les profondeurs du gouffre d’Esparros, dans les Hautes-Pyrénées, afin de percer les secrets d’intrigantes formations cristallines. CNRS le Journal les a suivis au cœur du mystère

« De ma vie, je n’avais vu de telles merveilles, une telle floraison minérale d’une délicatesse et d’une pureté inimaginable. (…) Les parois sont tapissées, surchargées de myriades de houpettes, de pompons blancs qui forment le plus délicat et le plus somptueux décor que l’on puisse imaginer. » C’est en ces termes que le spéléologue Norbert Casteret décrit dans son livre, Ma vie souterraine (Flammarion, 1961), les concrétions du gouffre d’Esparros, découvert en 1938 avec son ami Germain Gattet. Près d’un siècle plus tard, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs du CNRS et d’universitaires cherche à comprendre comment se sont formés ces trésors cristallins… pour mieux les protéger. C’est l’objectif de cette deuxième mission scientifique 2021, la première ayant eut lieu au printemps.

Expédition scientifique au gouffre d’Esparros, célèbre pour ses concrétions d’aragonite remarquables (nov. 2021). © Angélique Le Touze

En 1996, le géologue François Bourges, directeur du bureau d’études Géologie Environnement Conseil à Saint-Girons et mordu des milieux souterrains, observe dans cette grotte des Hautes-Pyrénées un étrange phénomène : les sublimes cristaux d’aragonite que ses parois recèlent s’arrêtent net à une même altitude tout le long de la galerie. « François s’est posé des questions, a fait une manip et nous a dit ʺlà il y a un truc qui mérite réflexionʺ. C’est comme ça que tout s’est déclenché », raconte Bruno Lartiges, physico-chimiste de l’environnement à l’université de Toulouse, au laboratoire Géosciences Environnement Toulouse1 (GET) , qui chapeaute le projet scientifique à Esparros. À l’époque, François Bourges est chargé, avec la Station d’écologie théorique et expérimentale (Sete) de Moulis en Ariège, de mettre en place un suivi scientifique du gouffre au préalable de son aménagement. L’objectif est de concilier exploitation touristique et préservation des joyaux d’Esparros.

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